Première université déconcentrée du pays, l’UNDH a débuté en 1996 avec moins de 200 étudiants, dans trois départements différents
(le Nord dans la ville de Cap-Haïtien ; l’Ouest dans la Métropole de Port-au-Prince et le Sud dans la ville de Les Cayes), avec trois facultés enseignant respectivement les sciences administratives (FSA), l’agronomie (FA) et la médecine et les sciences de la santé (FMSS).
Rudement éprouvée par le tremblement de terre dévastateur du 12 janvier 2010 qui a fait plus de 230 000 morts dans le pays, toutes les écoles et facultés ont été grandement endommagées, particulièrement la faculté des Sciences Economiques Sociales et Politiques (FSESP), la faculté des Sciences Infirmières (ESI), le centre des Formateurs de l’Ecole Fondamentale (CFEF), la faculté de Gestion de Jacmel et le Rectorat.
Néanmoins, l’UNDH a su respecter ses engagements face aux étudiants, face à la société haïtienne et face à ses partenaires internationaux. Elle a assuré la continuité de la formation, construit des locaux provisoires pour abriter les étudiants. Elle a réussi à se surpasser sur le plan académique comme sur le plan administratif,
au point d’être classée dans le peloton de tête
des universités du pays.
L’UNDH prend aujourd’hui une envergure nationale. Elle rayonne dans huit départements (Cap-Haïtien, Cayes, Gonaïves, Hinche, Jacmel, Jérémie, Port-au-Prince, Port-de-Paix) sur les dix que compte le pays, devenant véritablement une université multi-campus. Elle accueille actuellement 5000 étudiants, le corps professoral et administratif (un millier de personnes).
Des trois disciplines enseignées au commencement, l’UNDH est passée à une douzaine (Agronomie, Sciences administratives, Médecines et Sciences de la Santé, Sciences Juridiques, Pharmacie, Sciences Biologiques, Sciences Pédagogiques, Sciences Economiques, Génie Civil, Lettres et Sciences humaines, Philosophie et Théologie).
Des trois facultés créées en 1996, elle en compte aujourd’hui une vingtaine. Le rythme croissant continue en fonction des demandes et des besoins non satisfaits du pays. Le nombre de diplômés de l’UNDH, à l’heure actuelle, dépasse 2500 dont 900 médecins, un millier d’infirmières.
Très sollicitée, l’UNDH se tourne vers l’avenir.
Elle est invitée dans le dialogue national, intégrée dans le Consortium inter-universitaire pour la Refondation du Système Educatif Haïtien (CIRSEH) elle est présente dans l’ensemble des grands événements nationaux. Elle fait partie du paysage national en Haïti. Elle collabore avec les universités locales et entretient des partenariats directs avec une trentaine d’universités internationales du Nord et du Sud.
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Cours des sciences infirmières à Jacmel.
Etudiants en médecine à Port-au-Prince.
Monseigneur Content
Recteur de l’UNDH : Monseigneur
Pierre-André Pierre
Vice-recteur :
Père Jean-Louiner Saint-Fort
Secrétaire Général aux affaires académiques et
à la recherche :
Père Hilaire
Rectorat del’UNDH :
6, rue Sapotille – Pacot
Port-au-Prince, HAÏTI
Tél. (509) 3701-2230
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Monseigneur Content dans son bureau
Monseigneur Content dans son bureau
Le vice- Président en cours d’anglais à Jacmel
Etudiants de Jacmel
L’Université Notre Dame d'Haiti de Jacmel
Cette unité d’Enseignement et de Recherche (UDERS) de Jacmel est à plus de deux heures de route de Port-au-Prince par une seule route mal entretenue.
Elle comprend une faculté de Gestion, une école des sciences infirmières et, depuis 2013, une faculté des Sciences de l’Education, créée par le père Sauveur CONTENT à son retour de France après des études à la Catho de Paris en Sciences de l’Education.
Lors du séisme du 12 janvier 2010, les locaux de cette université ont été très endommagés. Quelques étudiants ont été blessés en voulant s’échapper parfois en sautant des fenêtres sur les cocotiers alentours. Même si les locaux n’étaient plus opérationnels, l’enseignement a repris dans des locaux de fortune prêtés par Caritas.
A la rentrée 2013, l’université est restaurée grâce à l’aide internationale et la nouvelle faculté de Sciences de l’Education ouvre ses portes. Le père Content en devient le doyen. La première promotion compte une trentaine d’étudiants. Mais, pour donner un enseignement de qualité, le père doit faire venir plusieurs fois par semaine, des professeurs depuis Port-au-Prince et les frais sont démultipliés : essence, nourriture, logement, salaire pour ces enseignants.
La volonté du nouveau doyen est de former les enseignants de demain à des méthodes plus actives, pédagogiques et didactiques. Il souhaite fidéliser ces nouveaux professeurs afin qu’ils restent en Haïti et poursuivent l’effort entrepris (par un contrat de 6 ans les liant à l’enseignement haïtien en contrepartie de leurs études).
Parmi les enseignants formés, il envisage de choisir les professeurs qui prendront le relais à l’université après un complément de formation en France (le cursus s’arrêtant à la licence, le but est d’envoyer en France les étudiants repérés pour des Masters voire des Doctorats de Sciences de l’Education).
Mais, le projet est à plus long terme, de créer des établissements formateurs en Haïti qui accueilleront les étudiants en formation pour effectuer des stages dans de bonnes conditions. Les professeurs précédemment formés deviendront alors des tuteurs pour les jeunes en études.
Un partenariat avec l’ICP (Institut Catholique de Paris) est en attente de financement pérenne pour permettre à ces jeunes de venir en France. C’est à cette seule condition qu’un accord pourra être trouvé.